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Description
Peu d’études critiques ont accordé une place au mythe dans la pensée de Malraux. Autodidacte, ce dernier est allé au-devant de la culture ; il n’a pas été formé par l’institution. Raison ou discours, le logos n’est pas ici ce qui prime ; avec ce qu’il draine d’originel et d’irrationnel, le muthos, au contraire, inspire sa démarche. D’Antigone à Prométhée, quelques figures fascinent Malraux. A La Psychologie de l’art, l’essayiste adjoint « Les Métamorphoses d’Apollon ».
Cependant, Saturne est la seule instance mythique, qui domine tout un livre. Saturne. Le Destin, l’Art et Goya montre comment le génie multiplie les recherches techniques pour lutter contre l’irrémédiable. Saturne : un mythe personnel ? Il interpelle d’abord Malraux en tant que penseur. Celui-ci voit en ce monstre dévorateur une parabole de la condition humaine. Mais Saturne l’interroge aussi en tant qu’esthéticien.
Dès que Malraux se délivre d’un mode de penser soumis à la chronologie, d’opposant, Saturne devient adjuvant : il participe à la dynamique de la geste esthétique, soutenant l’enchaînement des imaginaires, de l’éternel à l’intemporel. Il semblerait que Malraux ait inventé les métamorphoses de Saturne.
Informations complémentaires
Poids | 0,5 kg |
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